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but que de protéger les yeux. Les sourcils les préservent contre les liquides qui y descendent, et leur font comme une toiture qui les défend contre les sueurs venant de la tête. Les cils sont faits pour écarter les objets qui peuvent tomber dans l’œil, comme les haies qu’on met parfois en avant des remparts.

§ 2[1]. Les sourcils se rapprochent de la composition des os ; et souvent dans la vieillesse, ils deviennent si épais qu’il faut absolument les couper. Les cils sont au contraire au bout de petites veines ; car là où la peau finit, là aussi les veinules terminent leur parcours. § 3[2]. Par conséquent, il était nécessaire d’arrêter les gouttelettes

  1. Se rapprochent de la composition des os. C’est peut-être trop dire, bien que les sourcils soient une espèce de poils dont la nature est à peu près celle des ongles, et que la nature des ongles soit à peu près celle des os. — Ils deviennent si épais. Ceci est fort exact ; mais ce n’est pas une preuve que les sourcils soient composés comme les os. Cuvier n’a rien dit des sourcils dans son Anatomie comparée, et il n’a dit qu’un seul mot des cils. Voir leç. XIV, pp. 596 et suiv. — Au bout de petites veines. Ceci est exact. — Les veinules. Les ramifications des vaisseaux sanguins vont en effet sans cesse en diminuant.
  2. Par conséquent. Cette conséquence n’apparaît pas très-nettement, et elle n’a rien de nécessaire, malgré ce qu’en dit Aristote. — Qui sortent de la tête. C’est la sueur, quand elle est assez abondante pour se former matériellement en gouttelettes ; mais ce n’est pas là un état constant. — Nécessairement des poils… Même remarque que plus haut.