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deux substances, la grise et la blanche, unies en cylindre ; mais, contrairement au cerveau, c’est la substance blanche qui, dans la moelle, recouvre la grise. Sur le parcours de son cordon, la moelle épinière a des renflements et des dépressions ; elle est divisée en deux moitiés par deux sillons profonds. A chaque paire de trous vertébraux, elle donne naissance à une paire de nerfs qui se ramifient dans tout le corps, et qui se partagent, selon les lieux de la colonne dorsale, en nerfs cervicaux, dorsaux, lombaires et sacrés. Elle donne également naissance au grand sympathique et à sa chaîne de ganglions symétriques deux à deux, qui pénètrent dans les viscères et les vaisseaux.

Aussi, la moelle épinière a-t-elle une action énergique et compliquée sur les fonctions de relations et sur les fonctions végétatives : mouvements volontaires, sensibilité, respiration, hématose, circulation, nutrition, sécrétions de tout genre, chaleur, etc. Chez l’homme, elle part du trou occipital pour descendre jusqu’à la seconde vertèbre lombaire, où commence la queue de cheval, re-