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Claude Bernard lui-même qui confesse cette ignorance.

Dans ces derniers temps, on avait cru que la graisse se trouvait déjà formée dans les végétaux ; que de là, elle passait toute faite dans le corps des herbivores, et, enfin, de ceux-ci, aux carnassiers, qui les mangent. Mais il reste prouvé, par des observations plus exactes, que la graisse ne vient pas d’une source végétale, et que c’est l’organisme vivant qui la produit, comme tant d’autres sécrétions glandulaires, par exemple, le miel et la cire, fabriqués par les abeilles, qui sont des animaux à sang blanc.

Par ces quelques détails, on peut encore juger des progrès obtenus, pour cette analyse comme pour celle du sang, depuis que la chimie organique s’est occupée des matières animales.

Après le sang et la graisse, Aristote analyse la moelle, autre produit du sang. Dans les os, la moelle est onctueuse ; elle se rapproche de la graisse chez les animaux gras ; chez les animaux qui ont du suif, elle lui est assez semblable, comme dans les ruminants,