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d’un beau rouge, d’une saveur douceâtre, et un peu salée, d’une odeur fade et particulière ; il est légèrement visqueux ; sa température habituelle est de 30 à 32 degrés ; d’autres naturalistes disent de 36 à 40 degrés chez l’homme, et de 42 chez les oiseaux. Il contient des molécules rouges, de forme lenticulaire dans l’espèce humaine ; ces molécules sont la partie colorante. Une fois hors de l’animal, le sang se sépare en deux parties : le sérum, liquide jaunâtre, composé de plusieurs sels ; et le caillot, ou cruor, qui se partage également en deux parties : l’une, qui se dissout dans l’eau en la colorant de rouge ; la seconde, qui ne se dissout pas et qui est la fibrine. Chimiquement, le sang se résout presque en totalité dans les éléments les plus généraux du corps animal, carbone, hydrogène, oxygène, azote, puis fibrine et gélatine, albumine, chaux, phosphore, fer qui lui donne la couleur rouge, graisses, huiles, etc. Il a en lui les éléments de tous les solides et de tous les liquides du corps ; il l’entretient par la nutrition et par les sécrétions ; et il se renouvelle lui-même par la digestion. (Cuvier,