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plus d’intelligence ; ceci peut être observé chez l’homme, et jusque chez les insectes, tels que les abeilles, qui n’ont pas de sang, mais qui ont un fluide analogue. L’auteur attache une telle importance au sang et à sa température qu’il institue toute une discussion sur la chaleur et le froid, sur le sec et l’humide. Les animaux n’ont pas tous le même degré de chaleur ; et selon leur constitution et selon le milieu ambiant, air ou eau, ils en ont plus ou moins. Le sexe et l’âge causent encore des différences, qui peuvent être plus ou moins prononcées.

Aristote, pour répondre aux préoccupations scientifiques de son époque, s’applique donc à bien définir ce qu’il faut entendre par un corps plus ou moins chaud, un corps plus ou moins froid, sec et liquide. Mais, au milieu de tous ces détails, il ne perd pas de vue l’objet qu’il poursuit ; et il rapporte au sang toutes ces théories, qu’il ne borne pas aux animaux et qu’il étend aux plantes. Les végétaux tirent directement de la terre par les racines leur nourriture, qu’ils y trouvent tout élaborée ; mais l’animal doit élaborer