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XIII Les parties similaires ont cet avantage, sur les parties non-similaires, qu’elles sont le siège de la sensibilité ; et la sensibilité est, au moins autant que la nutrition et le mouvement, le caractère essentiel de l’être animé. De là, le rôle immense du cœur, réceptacle du sang contenu dans les veines, centre de toute sensation et principe de tous les mouvements. Le cœur est à la fois une partie similaire, ainsi que le sont tous les autres viscères ; mais il est, de plus, une partie non-similaire, par sa forme et sa configuration.

Ce sont surtout les parties liquides qui sont nécessaires a la vie de l’animal, puisque, sans elles, il n’y aurait pas de développement possible. La qualité des parties liquides varie beaucoup ; et par exemple, le sang est plus ou moins pur, plus ou moins léger, plus ou moins chaud, d’un animal à un autre, et aussi dans un même être, selon qu’on le prend dans des conditions diverses, et, par exemple, dans les parties supérieures du corps ou dans les parties inférieures. Plus épais et plus chaud, le sang donne à l’animal plus de vigueur ; plus léger et plus froid, il lui donne