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morceau original en son entier, et le méditer à jamais. Il n’emprunte rien à l’éclat et à la magnificence du style, parce que le style, quelque précieux que soit son concours, s’efface et disparaît devant des sentiments si hauts. C’est comme un hymne qui s’élance de l’âme du philosophe, et qui dépasse la poésie elle-même dans ce qu’elle a de plus noble. Pour trouver un enthousiasme égal, mais moins savant, c’est dans le Cœli enarrant des Psaumes qu’il faudrait aller le chercher. Platon, même dans le Timée, ne s’est peut-être pas élevé jusqu’à ces sommets, où l’on ne voit guère qu’Aristote à côté de David, et où nous sommes tout surpris de les rencontrer au même niveau, quoique dans des sphères si différentes.

Après l’exposé de la méthode et avec le second livre, commence l’étude de physiologie comparée, qui doit remplir le reste de l’ouvrage.

Il débute par des généralités sur les éléments matériels dont est composé le corps de tous les animaux ; l’auteur, revenant à une distinction qu’il a indiquée ailleurs (Histoire des Animaux, livre I, ch. 1, § 1), montre que