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Grèce, mais qui, par son inépuisable fécondité, restera perpétuellement neuve pour l’homme, Aristote proclame qu’il n’y a pas de hasard dans la nature ; qu’elle ne fait rien en vain, et qu’on ne perd jamais sa peine à en scruter les secrets. Selon le mot sublime d’Héraclite, Dieu est partout dans l’univers ; et sa puissance infinie éclate dans le plus infime des êtres, comme dans les plus parfaits de ceux qu’il a créés, en quantité incalculable. Rien n’est à négliger dans le spectacle merveilleux que la nature offre de tous côtés à nos regards intelligents ; le naturaliste a le devoir de ne dédaigner quoi que ce soit dans l’ensemble des choses, où tout a un sens et une fin prodigieusement sage. Aussi, en terminant ce premier livre du traité des Parties, Aristote, tout austère qu’il est, épanche-t-il son cœur et son admiration dans les plus belles pages peut-être qu’ait inspirées ce sujet. Elles ont été citées plus d’une fois ; elles le seront encore bien souvent. Mais pour de telles vérités exprimées en un langage qui brille d’autant plus qu’il est plus sévère et plus concis, l’éloge est superflu. Il faut lire le