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que le nombre des fonctions est fort restreint, tandis que les espèces sont à peu près innombrables ; remarque déjà très juste dès le temps d’Aristote, et qui le devient chaque jour davantage, à mesure que le nombre des espèces s’accroît de manière à désespérer toutes les classifications. Pour les fonctions, au contraire, le champ est limité, et nous n’avons pas à craindre qu’il s’étende indéfiniment. Nutrition, circulation, respiration, sécrétion, génération, etc., fonctions de vie végétative ; nerfs, sens, mouvements, voix, intelligence, instincts, fonctions de vie animale ou de relations, voilà tout le cercle, ou peu s’en faut, dans lequel se meuvent nécessairement la physiologie comparée et l’anatomie comparée.

Ce cercle ne saurait être changé. Dans notre XIXe siècle, Cuvier est d’accord avec son prédécesseur : mouvement, sensations, digestion, circulation, respiration, voix, génération, sécrétions et excrétions, telles sont les divisions de son admirable ouvrage d’Anatomie comparée. Ne reconnaît-on pas les divisions qu’Aristote a posées ?

A cette première règle, il en joint une autre,