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vaine que de nier le système du monde et l’ordre universel.

Claude Bernard défendait à la philosophie, non sans amertume ni sans quelque colère, d’entrer dans le ménage de la science ». (Revue des Deux-Mondes, 4865, p. 661.) Le célèbre physiologiste se trompait. La philosophie n’a point à envahir les sciences ; elle n’a point à y pénétrer, en en forçant l’entrée, attendu que, par sa nature même, elle est toujours et nécessairement mêlée au ménage de la science. N’est-ce pas la philosophie qui doit poser et résoudre les questions de méthode ? N’est-ce pas elle qui est chargée d’étudier la part que l’esprit de l’homme apporte toujours dans les édifices scientifiques qu’il construit ?

N’est-elle pas chargée aussi d’étudier certaines idées générales que les sciences admettent et emploient sans examen, et dont elles ne sauraient manquer sans se détruire elles-mêmes ? Par exemple, les idées de substance, de cause, de temps, d’espace ? Quand la zoologie se rend compte de la méthode qu’elle s’astreint à suivre, ainsi qu’Aristote le fait dans le premier livre du Traité des Parties, est-ce là