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en dépit d’une orgueilleuse présomption, que désavoue la vraie philosophie ; mais elle comprend assez les choses qu’elle atteint pour s’assurer qu’elles viennent d’un auteur qui les a créées, qui les ordonne et qui les maintient, et surtout pour s’assurer que cet auteur de tous les êtres a une infinie puissance. La réflexion dans ce qu’elle a de plus attentif, de plus profond, de plus scientifique, est ainsi en parfaite harmonie avec la spontanéité du genre humain ; et, chaque jour, se vérifie cette sage parole que, si un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène.

Ceci ne veut pas dire que les sciences n’ont à faire que des traités Bridgewater, à la louange incessante de la puissance et de la bonté divines. Ce n’est pas là leur objet ; cependant, comme l’intervention de Dieu n’est pas plus méconnaissable dans le détail des phénomènes que dans leur ensemble, la science s’égare quand elle en arrive à des négations particulières qui contredisent l’affirmation universelle.

Ce ne sont plus là, nous le répétons, des questions scientifiques, ce sont des questions