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et d’œuvres que le temps nous a ravies, atteste que nous n’exagérons pas, en parlant de la physiologie comparée d’Aristote, comme nous le ferions d’un cours professé par quelque membre de notre Institut national, dans un de nos établissements publics.

Voyons en effet ce qu’est le traité des Parties, et résumons-en les principaux traits.

Le premier de ses quatre livres est entièrement consacré à la question de la méthode en histoire naturelle. Cette discussion préliminaire est indispensable au frontispice d’un ouvrage où l’on se propose de passer en revue les fonctions principales des animaux, et d’expliquer le mécanisme de toutes celles qui leur sont communes. Il y a très peu de naturalistes parmi les Modernes qui aient songé à prendre ce soin, quelque utile qu’il soit ; c’est que, pour en sentir l’importance, le naturaliste doit être philosophe ; et quand on voit Aristote s’empresser, avec tant de sollicitude et de sagesse, d’établir la méthode qu’il va suivre, on se rappelle que c’est lui qui est le père de la logique. Les règles qu’il trace sont encore celles qui dominent la science,