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qu’il puisse paraître, n’en mérite pas moins pour toujours cette pieuse vénération que les fils reconnaissants doivent à des ancêtres sans lesquels ils n’eussent rien été. Un regard impartial et respectueux jeté sur ce passé reculé peut en outre nous servir à prévoir quelque chose de l’avenir et des conquêtes que la science se promet encore ; car celles qu’elle a déjà faites lui enseignent la voie qu’elle est tenue d’adopter pour en faire de nouvelles, et pour ne point s’égarer.

Physiologie comparée, anatomie comparée ! Ces mots sembleront peut-être bien ambitieux quand on les entend attribuer à cet antique monument. Mais il n’y a point à s’y tromper : si le génie grec n’a pas inventé le mot, il a fait la chose ; ce qui est mieux. Le traité des Parties le prouverait, fût-il isolé ; mais, loin d’être seul, il n’est qu’un fragment d’un vaste système. Sans parler du Traité de l’Âme, qui est une théorie du principe vital depuis la plante jusqu’à l’homme, Aristote a fait une foule d’opuscules physiologiques, parmi lesquels le traité des Parties est seulement le plus significatif de tous. Tels sont les traités de la Sen-