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l’histoire de la science, dont il est le fondement et dont il a préparé tous les progrès.

Selon le témoignage même de l’auteur, le traité des Parties vient après l’Histoire des Animaux, et il précède le traité de la Génération, complément de toutes les investigations antérieures, de même que, dans l’ordre de la nature, l’acte de la génération est la fonction suprême de l’être animé, qui ne s’est développé que pour transmettre la vie, qu’il a reçue sous une certaine forme, à des êtres qui la perpétueront sous la même forme que lui. Placé ainsi entre la description des animaux, telle qu’Aristote l’a conçue, et la théorie de leur reproduction, le traité des Parties n’est pas moins qu’une œuvre de physiologie et d’anatomie, considérées dans toute la série animale.

Sans doute, cet ouvrage, composé il y a vingt-deux siècles, est pour nous beaucoup moins instructif que ceux qui de nos jours justifient le beau titre de physiologie comparée et d’anatomie comparée, en nous apprenant où en est actuellement la science qui s’efforce de pénétrer le mystère de la vie ; mais le traité des Parties, tout ancien qu’il est, quelque insuffisant