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n’avait tendu à renaître qu’avec le XVIe siècle ; et même alors, malgré l’initiative de Belon, de Rondelet et de quelques autres, elle était de l’érudition plutôt que de la science réelle ; sa marche était peu méthodique et mal assurée. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, avec Linné, Buffon et Cuvier, qu’elle devait retrouver la voie magistralement ouverte par la Grèce.

Il y a moins de ces hésitations et de ces langueurs dans les destinées de la physiologie et de l’anatomie. Aristote, qui en avait été le père, en même temps qu’il l’était du reste de la zoologie, a eu dans cette branche de l’histoire naturelle des héritiers et des successeurs intelligents, jusque dans sa famille ; Erasistrate, son petit-fils, a été un très-habile anatomiste. L’Ecole d’Alexandrie, à laquelle il appartenait, ainsi qu’Hérophile, a entretenu et fécondé assidûment les principes hippocratiques ; elle les a même élargis ; mais quoiqu’elle ait pratiqué surtout la médecine et l’anatomie pathologique, elle a servi efficacement les sciences voisines, qui étendent au Règne animal les recherches plus limitées dont l’homme est l’objet. Celse, Rufus, Galien,