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parcourra sans peine le vaste champ des relations véritables que ces forces ont avec les êtres vivants.

De là, un second argument, qui est l’inverse du premier et qui n’est pas moins démonstratif. Si les êtres animés sont diversifiés dans des circonstances identiques, leurs types restent identiques dans les circonstances les plus différentes. A-t-on jamais vu aucun changement de structure dans les individus d’une même espèce, sous quelque zone qu’ils vivent, polaire, tempérée, tropique, antarctique ? L’identité est absolue dans tout ce que la structure a de réellement important, de dominant et de compliqué ; s’il y a quelque différence, ce n’est que dans des détails d’un ordre très-secondaire. Quelle logique de supposer que les mêmes causes physiques produisent des résultats si dissemblables ! Ce qui est affecté par les causes physiques, c’est l’extérieur seul, la peau, le pelage, les plumes, les écailles, ou encore la taille et le volume, la rapidité ou la lenteur de la croissance, la fécondité, la durée de la vie, etc., etc. Mais tout cela n-t-il rien à voir avec les caractères essen-