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restent pas constantes. Sirius, qui nous parait actuellement d’une blancheur éclatante, était rouge autre fois. L’étoile Mira, de la constellation de la Baleine, a des périodes dans les diversités de son éclat, qui est rouge. Elle le conserve à peine quinze jours à son maximum ; il s’affaiblit consécutivement pendant trois mois, et l’étoile s’éteint entièrement, pour reparaître après une éclipse de cinq mois ; elle croît alors pendant trois autres mois, de façon que la période complète soit de 331 jours, 15° 7’. Algol, qui est blanche, offre dans la tête de Méduse des alternatives aussi marquées, mais beaucoup plus rapides, en deux jours, 21h 49’.

Il est des étoiles qui ont brillé quelque temps, et qui ont ensuite disparu, comme celle de 1572 signalée par Tycho-Brahé, et celle de 1604. D’autres se sont montrées assez récemment et continueront à se montrer, jusqu’à ce qu’elles se perdent peut-être aussi quelque jour.

Enfin, outre les étoiles répandues à profusion dans le ciel, il est des taches blanchâtres qu’on appelle nébuleuses, et qu’on voit à l’œil nu en assez grand nombre, mais en bien plus grand nombre encore avec le télescope. On en a compté 4500 environ. On avait cru d’abord que c’était une sorte de matière lumineuse répandue dans l’espace ; mais avec le secours de lunettes plus puissantes et d’observations plus atten- LXIII