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XLVII nomène des marées, qu’Aristote n’a pas connu dans les mers de la Grèce, et que l’on calcule aussi pour tous lieux de la terre avec une précision non moins grande.

Les orbites où se meuvent Mercure et Vénus sont plus petites que l’orbite de la terre ; mais il y a d’autres planètes dont l’orbite est plus grande que la nôtre. Ces planètes sont ce qu’on appelle les planètes supérieures : Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Mars fait sa révolution autour du soleil, presque dans le plan de l’écliptique, en deux ans, un mois, et dix-neuf jours ; il est, en moyenne, à 58 millions de lieues du soleil ; et comme son ellipse est assez allongée, elle a un développement de 362 millions de lieues. Sa distance à la terre est très variable, et elle est tantôt de 106 millions et tantôt de 18, dans ses éloignements et ses rapprochements extrêmes. Mars est beaucoup plus petit que la terre, et sa circonférence n’est guère que de la moitié ; son volume est le septième. Ce qui le distingue particulièrement, ce sont deux grandes taches blanches, à ses pôles, qui ressortent vivement sur un fond généralement rougeâtre. On suppose que ces deux taches, dont l’une augmente quand l’autre diminue, sont des amas de neige et de glaces, comme aux pôles de la terre, qui se fondent et se XLVIII