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vent aujourd’hui calculer ces phénomènes. L’axe de rotation de la terre est incliné de 23 degrés environ sur le plan de son orbite, qu’on appelle aussi l’écliptique. Comme cet axe reste toujours à peu près parallèle à lui-même, et que la Terre est tantôt au-dessus tantôt au-dessous de l’équateur solaire, les positions diverses qu’elle occupe par rapport à l’astre qui l’échauffe, font l’alternative régulière des saisons. Elle est sphérique, sans l’être aussi parfaitement que le supposait Aristote ; elle est un peu moins longue dans le sens des pôles que dans celui de l’équateur. La Terre est la première des planètes qui ait un satellite ; mais elle n’est pas la seule. Ce satellite qui tourne autour d’elle, comme elle tourne elle-même autour du soleil, est la lune.

De tous les corps célestes, c’est la lune, après notre propre terre, qui nous est le mieux connu. On le conçoit aisément, à cause de sa proximité, et des phases si notables et si fréquentes qu’elle offre à notre observation. Ces phases prouvent sa sphéricité, comme Aristote l’avait très bien vu. Son diamètre n’est que de 797 lieues ; son volume est 49 fois moindre que celui de la terre, et sa masse est le 75e de la nôtre. La pesanteur, à sa surface, est le 6e de la pesanteur à la surface de la terre. La lune a un mouvement de rotation sur elle-même, qui s’accomplit précisément dans le même temps