Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

et elle peut passer pour la plus éclatante des planètes ; aussi la voit-on quelquefois en plein jour. Sa chaleur et sa lumière sont à peu près le double des nôtres. Son axe de rotation est considérablement incliné sur le plan de son orbite. Ce qui donne à tette planète une importance toute particulière, c’est qu’on peut observer fréquemment ses passages nr le disque du soleil, et qu’on a pu tirer de là une foule de notions astronomiques qu’on n’aurait pas pu obtenir autrement. Ou ne mit pas si Vénus a un satellite.

La Terre vient après Vénus, décrivant autour du soleil une ellipse un peu plus allongée, dont il occupe un des foyers. Sa translation, qui se fait dans l’espace de temps qu’on appelle une année, est de 241 millions de lieues ; ou, en d’autres termes, notre globe, qu’Aristote croyait immobile, parcourt à peu près 8 lieues à la seconde pour fournir cette course énorme, qui ne le fatigue pas, comme le dit le philosophe. Il a, de plus, un mouvement de rotation sur lui-même, qui est de 417 heures par heure, et qui fait nos jours et nos nuits. Le mouvement de rotation s’accomplit en 34 heures ; celui de translation annuelle, en 565 jours 6 heures e minutes 10 secondes 75 centièmes, ou mieux 7496 dix millièmes de seconde ; car, c’est avec cette précision toute mathématique que les astronomes peu- XLIV