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faut comparer ces forces entr’elles. »

Surnagera à la surface, ou « flottera. »</ref>. Ainsi donc, les corps qui ont une grande largeur demeurent à la surface, et se soutiennent, parce qu’ils embrassent un plus grand espace et qu’une quantité plus grande d’espace ne se disperse pas aisément. Les corps, au contraire, qui ont une forme différente, précisément parce qu’ils embrassent moins d’espace, sont portés en bas, en ce qu’ils divisent sans peine l’obstacle qui s’oppose à leur chute. Le phénomène se produit d’autant plus aisément dans l’air que l’air est plus facilement divisible que l’eau. § 5. Mais comme, d’une part, la pesanteur a une certaine force qui entraîne les corps en bas, et que, d’autre part, les corps continus en ont une qui fait qu’ils ne se séparent pas, il faut nécessairement que ces conditions luttent et concourent entr’elles ; car si la force de la pesanteur l’emporte sur celle qui est dans le continu, pour en amener la division et la séparation, le corps sera porté d’autant plus vite et plus violemment en bas ; et si la pesanteur est la plus faible, le corps surnagera à la surface.

§ 6[1]. Telles sont donc les considérations que nous avions à présenter sur la pesanteur et la légèreté des corps, ainsi que sur tous les phénomènes qui les accompagnent et qui en résultent.


FIN DU TRAITÉ DU CIEL.
  1. Telles sont donc les considérations, ce résumé se rapporte aux chapitres qui précèdent ; mais on aurait voulu en outre un résumé de tout le Traité du ciel. Ce résumé manque ici ; et il faut dire que ces récapitulations générales, tout utiles qu’elles seraient, ne sont guère

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    dans les habitudes d’Aristote.