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lignes parallèles, mais suivant des angles égaux. En second lieu, il remarque que les parties les plus lourdes étant nécessairement au centre même, les parties les moins lourdes ont dû s’arranger à la surface sous forme de sphère, les plus pesantes étant poussées en avant jusqu’au point central, et les autres parties se disposant successivement selon leur densité. A ces deux raisons, Aristote en joint d’autres qui sont empruntées au témoignage de nos sens. Les phases de la lune et ses éclipses ne seraient pas ce que nous les voyons, si la terre n’était pas de forme sphérique. « Comme les éclipses de lune n’ont jamais lieu que par l’interposition de la terre, et que la ligne de l’occultation est toujours courbe, il faut bien que ce soit la circonférence de la terre qui, étant sphérique, soit cause de cette forme et de cette apparence. »

» Bien plus, continue encore Aristote, d’après la manière même dont les astres se montrent à nous, il est prouvé que non seulement la terre est ronde, mais même qu’elle n’est pas très grande ; il nous suffit d’un léger déplacement, soit au midi, soit au nord, pour que le cercle de l’horizon devienne évidemment tout autre. Les astres, qui sont au-dessus de nos tètes, subissent alors un changement considérable, et ils ne sont plus les mêmes. Il y en a qu’on voit en Égypte XXXVI