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§ 24. C’est qu’en effet, la même théorie devrait être également applicable au feu, et si l’on suppose une fois qu’il est placé au centre, il faudra qu’il y demeure nécessairement immobile comme la terre ; car il sera dans un rapport parfaitement équilibré avec chacun des points extrêmes, quels qu’ils soient. Mais pourtant le feu sera toujours emporté loin du centre vers les extrémités, si rien ne l’en empêche, ainsi que l’expérience nous le prouve. Seulement, il ne sera pas porté tout entier vers un seul point ; car cela n’est nécessaire que dans l’hypothèse de l’équilibre. Mais une partie proportionnelle du feu sera portée vers la partie proportionnelle de l’extrémité : je veux dire, par exemple, que le quart du feu sera porté vers le quart de l’extrémité ; car il n’y a pas de corps qui soit précisément un point. Mais de même qu’une chose, en se condensant, peut, d’un grand espace qu’elle occupait, passer dans un espace moindre, de même, d’un petit espace, peut-elle en remplir un beaucoup plus grand, en se raréfiant. il s’ensuit donc que, même d’après la théorie de l’équilibre, la terre devrait aussi, de la même manière, s’éloigner du