Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/311

Cette page n’a pas encore été corrigée

de Jupiter ; et, voilà comment c’est le feu qui occupe cette place dominante.

§ 3. On peut remarquer que, dans ces théories, le mot de Centre est pris d’une manière absolue, bien qu’il puisse signifier à la fois, et le centre de la grandeur, et le centre de la chose et de sa nature. Cependant, de même que dans les animaux, le centre de l’animal et le centre de son corps ne sont pas une même chose, à bien plus forte raison doit-on supposer qu’il en est ainsi pour le ciel tout entier. Aussi, est-ce là ce qui fait que les Pythagoriciens devraient bien ne pas prendre toute cette peine, pour expliquer l’univers, ni introduire cette prétendue garde au centre. Mais il feraient mieux de chercher à nous dire, de ce milieu et de ce centre, ce qu’il est et où il est ; car c’est bien ce milieu qui est le principe et le point le plus important de tous. Or, quand il s’agit de l’espace, le centre ressemble bien plutôt à une fin qu’à un principe et à un commencement ; car ce qui est borné, c’est le centre, tandis que le bornant, c’est la limite. Or, le contenant et la