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une prodigieuse distance du lieu où ces phénomènes s’accomplissent. Quoiqu’il en soit, en se mettant au point de vue que nous allons indiquer, on se convaincra que la question soulevée par nous ne dépasse pas la portée de la raison. Nous avons le tort de ne considérer les astres que comme de simples corps, et comme des unités ou monades, qui ont bien un certain ordre entr’elles, mais qui sont tout à, fait privées de vie et inanimées. Loin de là, il faut au contraire supposer que les astres ont une certaine action et une certaine vie ; car en faisant cette supposition, on voit que l’ordre présent des choses n’a rien dont la raison puisse se choquer.

Le bien suprême en effet, parait consister pour l’être souverainement parfait, à être sans action ; pour l’être qui en approche le plus, à n’avoir qu’une faible action et une action unique ; et enfin pour ceux qui en sont de plus en plus éloignés, à en avoir proportionnellement de plus en plus. Il en est ici comme pour le corps humain. Parmi