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du hasard, on ne peut pas davantage, dans cette hypothèse, admettre que, pour tous les cas, le cercle soit à la fois plus grand, et le mouvement de l’astre qui s’y meut, plus rapide. S’il n’y a rien d’absurde à croire qu’un ou deux astres pourraient. être, par le hasard, réglés ainsi, c’est pure rêverie que de supposer que tous les astres, sans exception, puissent être, par hasard, soumis à la même loi. Dans les phénomènes de la nature, il n’y a pas de place pour le hasard, pas plus qu’on ne peut attribuer à un hasard capricieux un fait qui est partout, et qui est toujours.

§ 4. D’autre part, si l’on suppose que les cercles restent immuables et que ce sont les astres eux-mêmes qui se meuvent, cette seconde théorie ne sera pas moins déraisonnable que l’autre. I1 arrivera dès lors que les étoiles qui sont extérieures, auront un mouvement plus rapide, et que leur vitesse sera proportionnelle à la grandeur des cercles. Par conséquent, puisque la raison ne peut croire ni que les deux systèmes sont en mouvement à la fois, ni que l’un des deux, celui des étoiles, soit en