mouvement circulaire, il n’y a ni point de départ, ni point d’arrivée, ni point intermédiaire ; car pour ce mouvement, il n’y a vraiment ni commencement, ni fin, ni milieu, puisque ce mouvement est éternel, quant à la durée, puisqu’il se tient dans toute sa longueur, et qu’il n’a pas d’interruption qui le brise. Il s’ensuit que, s’il n’y a pas de maximum pour le mouvement du ciel, il n’y a pas non plus d’irrégularité ; car l’irrégularité ne vient que de l’accroissement et de la décroissance successive.
§ 2. Il faut ajouter que, comme tout mobile est mis en mouvement par quelque moteur, il est nécessaire que l’irrégularité du mouvement provienne, ou du moteur, ou du mobile, ou des deux à la fois. Si, en effet, le moteur ne meut plus avec la même force, ou si le mobile vient à changer et ne reste pas le même, ou si les deux changent à la fois, rien n’empêche alors que le mobile ne reçoive le mouvement d’une façon irrégulière. Mais rien de tout cela ne peut se produire pour le ciel ; car le mobile y est, comme on l’a démontré, primitif, simple, [289a]