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qu’il occupe cl qu’il ne peut Mais si les astres ne se déplacent pas par un mouvement de translation individuelle, on pourrait supposer qu’ils ont une rotation sur eux-mêmes. Il n’en est rien, au dire d’Aristote, malgré quelques apparences qui semblent favorables à cette opinion. Si le soleil, à son lever ou à son coucher, paraît animé d’un mouvement rotatoire, c’est une illusion des sens causée uniquement par la distance d’où nous le voyons. « Notre vue, en se portant au loin, vacille et tourbillonne à cause de sa faiblesse ; » de même que les étoiles fixes nous paraissent scintiller, tandis que les planètes, qui sont plus voisines de nous, ne scintillent pas. « C’est que notre vue a la force suffisante pour arriver jusqu’aux planètes et pour les bien voir ; mais pour les astres qui sont fixes et qui restent en place, la vision, s’étendant trop loin, se trouble à cause de l’éloignement même. »