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LIVRE II, CH. II, § 1.

théories qui soient en plein accord avec ce que la divination[1] nous apprend de Dieu. Mais, ce que nous venons de dire ici sur un tel sujet, c’en doit être assez[2].

    de la Physique, consacré à établir la théorie de l’éternité du mouvement.

  1. Simplicius veut qu’on entende par là l’opinion commune qu’on se fait du bonheur inaltérable et du calme éternel des Dieux.
  2. Il semble qu’Aristote trouve ce sujet trop délicat, et qu’il a hâte de le quitter.

CHAPITRE II.

De la droite et de la gauche du monde ; théories des Pythagoriciens ; citation du Traité du mouvement des animaux ; les trois dimensions, le haut et le bas, la droite et la gauche, le devant et le derrière ; détermination de ces notions ; leurs relations à nous et à nos organes. Critique de la théorie des Pythagoriciens, qui n’ont tenu compte que de la droite et de la gauche, et qui ont omis les autres principes. Le haut du monde est le pôle que nous ne voyons pas ; le bas est le pôle qui est au-dessus de nos têtes ; la droite est le point où se lèvent les astres autres que les planètes ; la gauche est le point où ils se couchent. Le pôle invisible est à droite ; le nôtre est à gauche ; renversement de ces positions par rapport aux planètes.

§ 1. Comme il y a des philosophes qui prétendent que le ciel a une droite et une gauche, et c’est là une opinion de ceux qu’on nomme Pythagoriciens[1], il faut examiner s’il en est bien ainsi qu’ils le disent, ou si plutôt il n’en

  1. C’est la formule habituelle qu’Aristote emploie en parlant des Pythagoriciens ; voir spécialement la Métaphysique, livre I, ch. 4, page 142 de la traduction de