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LIVRE I, CH. XII, § 23.

§ 23. Même à ne regarder ceci qu’au point de vue physique[1], et non plus d’une manière générale, il est également impossible[2], ni que ce qui était éternel puisse jamais périr, ni que ce qui n’était pas auparavant puisse jamais ensuite devenir éternel ; car, toutes les choses qui sont périssables et créées sont toutes altérables et modifiables[3]. Or, les choses naturelles sont altérées et modifiées[4] par leurs contraires, et par les éléments mêmes qui les composent ; et elles sont détruites aussi par les mêmes causes.

  1. Tandis que les considérations qui précèdent sont toutes logiques et métaphysiques, et s’appliquent à l’ensemble de l’univers, et non plus seulement aux choses de la nature.
  2. Voir plus haut, § 17 et § 7.
  3. Il n’y a qu’un seul mot dans le grec.
  4. Altérées et modifiées, Même remarque ; voir aussi la Physique, livre V, chap. 3, § 14. Saint Thomas s’efforce de démontrer, mais avec assez peu de succès, que toutes ces théories d’Aristote sont conformes à la foi catholique.