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LIVRE I, CH. IV, § 2.
CHAPITRE IV.
Le mouvement circulaire ne peut avoir de contraire ; arguments qui le prouvent : le mouvement en ligne droite n’est pas contraire au mouvement circulaire ; le mouvement semi-circulaire ne l’est pas non plus, soit qu’il ait lieu sur un seul hémicycle, soit qu’il ait lieu sur les deux ; le mouvement circulaire en un sens n’est pas davantage contraire au mouvement circulaire en un autre sens. C’est toujours un mouvement partant d’un même point pour aller vers un même point. — Dieu et la nature ne font jamais rien en vain.
§ 1. On peut se convaincre par une foule d’arguments qu’il ne peut pas y avoir un autre mouvement qui soit contraire au mouvement circulaire[1]. § 2. D’abord, nous constatons que c’est surtout la ligne droite[2] qui pourrait être opposée à la circonférence[3] ; car la ligne convexe et la ligne concave[4] paraissent non-seulement opposées entre elles, mais aussi à la ligne droite, quand elles sont jointes ensemble[5] et qu’elles se combinent. Si donc il y a quelque
- ↑ Plus haut, ch. 2, § 7, ce principe a été admis sans qu’il fût démontré ; ici on en donne la démonstration, qui n’est peut-être pas très-nécessaire.
- ↑ On pourrait comprendre aussi le mouvement en ligne droite, au lieu de la ligne droite.
- ↑ Ou au mouvement circulaire.
- ↑ La ligne qui termine la circonférence offre ces deux caractères, selon qu’on la considère en dedans ou en dehors. Le convexe et le concave sont bien opposés entr’eux ; mais la même ligne qui a ces deux caractères est opposée aussi à la ligne droite.
- ↑ Comme elles le sont, quand elles déterminent une circonférence.