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TRAITÉ DU CIEL.

CHAPITRE II.

Étude spéciale des corps qui ne sont que des parties isolées du Tout et de l’univers. Réalité évidente du mouvement ; mouvement en ligne droite ; mouvement circulaire ; mouvement en bas et en haut ; mouvement centrifuge et centripète. — Corps simples ; corps mixtes ; mouvement des corps simples ; mouvements contraires. Supériorité du mouvement circulaire sur tous les autres ; singularité de ce mouvement qui est le seul parfait, continu et éternel. Nécessité d’un corps spécial et divin auquel ce mouvement s’applique particulièrement, et conformément aux lois de la nature ; c’est le cinquième et le plus parfait des éléments.

§ 1. Nous aurons à examiner plus tard[1] la nature de l’univers et à rechercher s’il est infini en grandeur, ou s’il est fini dans toute son étendue et sa masse[2]. § 2. Mais parlons d’abord des parties essentielles et spéciales[3] qui le composent, en partant des principes suivants[4]. Tous les corps de la nature et toutes les grandeurs qu’elle comprend sont en soi susceptibles de se mouvoir dans l’espace ; et nous disons que la nature est précisément[5] pour ces grandeurs et ces corps le principe du mouvement. Tout

  1. Voir plus loin dans ce même livre, ch. 5.
  2. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. Ce paragraphe prouve que, dans la pensée d’Aristote, le traité du Ciel ne devait pas se borner à l’étude du ciel exclusivement. Voir plus haut la note sur le titre de ce traité.
  3. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. Ces parties essentielles de l’univers sont les quatre éléments, la terre, l’eau, l’air et le feu ; plus un cinquième, dont Aristote reconnaît la nécessité.
  4. Qui ont été exposés tout au long dans la Physique.
  5. Voir la Physique, livre II, ch. 1, § 3, t. II, p. 2 de ma traduction.