choses dont il est composé sont déterminées par ce nombre Trois[1]. À les entendre, la fin, le milieu et le commencement forment le nombre de l’univers[2], et ces trois termes représentent le nombre de la triade. Dès lors, recevant de la nature elle-même ce nombre, qui résulte en quelque sorte de ses lois, nous l’employons[3] aussi à régler les sacrifices solennels[4] que nous offrons aux Dieux. C’est encore de cette même manière[5] que nous exprimons les dénominations et les dénombrements des êtres ; car lorsqu’il n’y a que deux êtres nous les désignons en disant : Les deux ; et alors Les deux signifie l’un et l’autre ; mais dans ce cas, nous ne disons pas Tous, et nous ne commençons seulement à appliquer cette dénomination de Tous, que quand il y a trois êtres au moins. Nous ne suivons du reste cette marche, ainsi qu’on vient de le dire, que parce que c’est la nature même qui nous conduit dans ce chemin. § 3. Si donc ces trois termes[6] : Toutes les choses, l’Univers et le Parfait ne représentent pas une idée[7] différente, et s’ils se distinguent seulement entr’eux par la matière[8] et par les
- ↑ Voir un passage analogue de la Météorologie, livre III, ch. 4, § 24, à propos des trois couleurs de l’arc-en-ciel ; mais dans la Météorologie, Aristote ne nomme pas les Pythagoriciens.
- ↑ Idée très-vague, et qui n’apprend rien.
- ↑ C’est la tournure même du texte.
- ↑ Saint Thomas comprend qu’il s’agit des trois prières qu’on doit faire dans la journée, le matin, à midi et le soir. Peut-être, saint Thomas, s’est-il un peu trop souvenu des usages chrétiens. La pensée du texte n’est pas aussi précise ; et elle reste obscure, en ce qu’elle ne dit pas assez clairement à quelle partie du culte s’applique le nombre Trois.
- ↑ Il est probable que cette même pensée appartient également au Pythagorisme.
- ↑ Le texte n’est pas tout à fait aussi précis.
- ↑ Sur l’emploi assez singulier de ce mot, voir la Météorologie, livre IV, ch. 3, § 2, n..
- ↑ Les commentateurs grecs n’expliquent pas cette expression, qui reste assez obscure.