rées aux hommes. Mais à la nature, il convient de substituer Dieu ; car nos vrais rapports sont avec lui, parce que nous sommes intelligents et que la nature ne l’est pas.
Je termine ici cette préface, que j’aurais voulu rendre moins longue ; mais il m’a semblé que le sujet exigeait ces développements. On ne doit pas être trop concis quand il s’agit d’une étude comme celle des astres, commencée il y a plus de trois mille ans, et amenée, par des progrès incessants, au point où elle en est, et se préparant à des conquêtes nouvelles et indéfinies. Je me suis efforcé d’être juste envers Aristote, représentant de l’astronomie dans ces temps reculés, et envers la science moderne si vaste, si régulière, si profonde. Si j’ai marqué quelques dissentiments contre des opinions trop accréditées, je n’ai été mu que par l’importance même des questions. Dans l’examen et la discussion de ces grands problèmes, on peut distinguer deux écoles contraires. Dans l’une on trouve Platon, Aristote, Descartes, Leibniz et Newton ; dans l’autre on trouve Démocrite, Épicure, Dalembert et Laplace. Je ne veux pas diminuer l’autorité des seconds ; mais je conseille à tout le monde de marcher à la suite des premiers.
Vigny, octobre 1865.