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XCIX de sa prudence habituelle, il propose une hypothèse devenue fameuse, sous le nom d’hypothèse de la nébuleuse. Cette hypothèse est contenue dans une note à part ; et la voici, présentée d’ailleurs par Laplace avec la défiance que doit inspirer tout ce qui n’est pas un résultat de l’observation et du calcul.

Il cite d’abord les cinq faits suivants sur lesquels s’appuie toute sa démonstration. Les planètes se meuvent toutes dans le même sens d’occident en orient et à peu près dans le même plan. Les mouvements des satellites ont lieu dans le même sens que ceux des planètes. Les mouvements de rotation de ces corps et du soleil ont lieu dans le même sens que leurs mouvements de projection et dans des plans peu distants. Les orbes des planètes et des satellites ont très peu d’excentricité, et leur ellipse se rapproche beaucoup du cercle. Enfin, les orbes des comètes sont au contraire très excentriques, « quoique leurs inclinaisons, selon Laplace, aient été abandonnées au hasard. »

Ces faits étant donnés par l’observation, comment remonter « à leur véritable cause ? » Il faut écarter l’hypothèse de Buffon, admettant qu’une comète, tombée sur le soleil, en a fait jaillir un torrent de matière qui s’est réunie, plus ou moins loin, en divers globes plus ou moins grands, pour former les C