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la peau se forme ainsi, parce qu’elle est la plus extérieure et superficielle, mais aussi parce que le visqueux qui n’a pu se vaporiser reste à la surface. Dans les autres animaux, le visqueux est desséché ; et voilà comment les derniers des animaux privés de sang sont des testacés et des crustacés ; mais dans ceux qui ont du sang, le visqueux se rapproche davantage de la graisse. Chez ceux qui n’ont pas une nature trop terreuse, la partie graisseuse s’accumule sous le revêtement de la peau, comme si la peau venait de cette viscosité ; car il y a toujours une certaine viscosité dans le graisseux.

§ 21[1]. Nous pouvons le répéter : tous ces phénomènes ont lieu, tantôt par une nécessité inévitable, tantôt sans nécessité, et uniquement en vue d’une certaine fin. C’est d’abord la masse supérieure qui se détermine en se produisant ; et c’est après un intervalle de

  1. Nous pouvons le répéter. Ceci peut se rapporter au Traité des Parties des Animaux, liv. I, ch. I, § 9, et à une foule d’autres passages. — Une nécessité inévitable. Mais purement hypothétique ; c’est-à-dire qu’une certaine fin étant à réaliser, les moyens employés pour l’atteindre sont nécessaires ; mais la fin elle-même ne l’est pas. — C’est d’abord la masse supérieure. Voir plus haut, § 1, où ceci a été déjà dit. — Que par de simples contours. Ceci est exact, surtout dans le développement de l’embryon. — Comme si la Nature. L’observation est sagace, autant qu’elle est exacte. — D’abord…. une esquisse et des lignes. C’est une nécessité résultant de la nature même des choses, à laquelle l’art est de nos jours soumis, comme il l’était dans l’Antiquité. La tradition de ces procédés de l’art est utile à recueillir.