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ont besoin pour pouvoir accomplir certaines fonctions particulières.

§ 9[1]. Par conséquent, s’il y a quelque organe qui doive être nécessairement dans les animaux, et qui renferme, la fois, le principe et la fin de ce qui fait toute leur nature c’est cet organe qui doit nécessairement naître avant tout autre, en tant que moteur premier, et aussi en tant que partie de la fin de l’être et de tout son ensemble. Ainsi donc, dans les parties organiques qui sont faites naturellement pour engendrer, ce sont celles-là qui doivent toujours être antérieures aux autres, puisque, en tant que principe, elles ont un autre être pour but ; et que celles qui ne sont pas dans cette condition, ne doivent venir qu’après celles qui ont un autre être pour objet. § 10[2]. Du reste, il n’est pas facile de distinguer quels sont les organes qui sont antérieurs, quels sont ceux qui ont un autre être pour but, et quel est leur but véritable. Ce qui redouble

  1. Quelque organe… c’est cet organe. Le texte est plus vague, et il n’a qu’un pronom neutre. — Naître avant tout autre. Cette conclusion est nécessaire, du moment que le principe produit tout le reste. — En tant que moteur premier. Communiquant le mouvement et la vie à l’embryon, quel qu’il soit. — Les parties organiques. C’est l’expression même du texte. — Elles ont un autre être pour but. J’ai dû conserver la généralité un peu vague du grec. — Ne doivent venir qu’après. Tout ceci ne doit être entendu qu’au sens purement logique. Chronologiquement ce ne sont pas les parties génératrices qui paraissent les premières dans le fœtus.
  2. Il n’est pas facile. Il semble que, dans ces matières, l’embarras de l’auteur ne soit pas moindre que le nôtre, à les bien comprendre. — Un autre être. Le texte n’est pas aussi précis. — Leur but véritable. J’ai ajouté ce dernier mot, qui me paraît ressortir du contexte. — Antérieures à la fin poursuivie. C’est ce qui a déjà été dit, sous une autre forme, dans le paragraphe précédent. — Parties motrices… parties organiques. L’auteur lui-même trouvait la distinction difficile ; elle l’est également pour nous, en l’absence d’explications suffisantes.