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développent tout d’abord, avant les organes externes. Les organes volumineux paraissent avant les plus petits, bien que quelques-uns n’existassent même pas auparavant. Les parties supérieures, c’est-à-dire celles qui sont au-dessus de la ceinture, se divisent les premières en membres reconnaissables ; et elles grossissent. Le bas reste plus petit et moins distinct. § 2[1]. Cet aspect successif se présente chez tous les animaux dans lesquels on distingue un haut et un bas. Il faut cependant en excepter les insectes ; dans ceux d’entre eux qui font des larves, la croissance se fait par le haut ; le haut chez eux est plus petit dès le début. Le haut et le bas ne sauraient se distinguer dans les seules espèces des mollusques qui se déplacent. D’ailleurs, cette même observation peut s’appliquer aux plantes, dans lesquelles la masse d’en haut se développe avant celle du bas ; car les graines poussent des racines

  1. Cet aspect successif. Le grec n’a qu’un pronom indéterminé. — On distingue un haut et un bas. La distinction est plus frappante chez les insectes, cause de leur conformation même ; l’observation sur la croissance des larves n’est peut-être pas très exacte. — Dans les seules espèces des mollusques. Voir sur les mollusques l’Histoire des Animaux, liv. V. ch. V, § 1, n. — La masse d’en haut. Il faut se rappeler que, dans les théories d’Aristote, le haut de la plante c’est la racine, parce que c’est la racine qui nourrit le végétal ; voir plus haut, ch. XVII, § 5, du liv. I ; et aussi dans le Traité des Parties.