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précisément ce qui arrive pour les œufs clairs ; ils peuvent devenir féconds, si, à un certain moment, le mâle couvre la femelle. Du reste, nous essaierons ultérieurement d’expliquer la cause de ces phénomènes. S’il existe une espèce d’animaux qui soit femelle, sans qu’il y ait de mâle séparé, des animaux de ce genre peuvent sans copulation produire d’eux seuls un être animé. § 6[1]. Jusqu’à présent du moins, on n’a pu en avoir la certitude par des observations dignes de foi ; mais on peut hésiter en ce qui concerne les poissons. Parmi ceux qu’on appelle des rougets, on n’a pas pu encore reconnaître de mâle ; ils sont tous des femelles pleines de frai. Mais, les observations sur ces poissons ne sont pas encore tout à fait concluantes ; on n’y connaît pas plus de femelles et de mâles que

  1. Par des observations dignes de foi. Ceci prouve avec quel soin Aristote contrôlait les observations qu’il pouvait faire. — En ce qui concerne les poissons. Il ne semble pas que le doute soit plus fondé à l’égard des poissons. — Des rougets. L’identification n’est pas sûre ; voir l’Histoire des Animaux, liv. IV, ch. II, § 5, p. 113, de ma traduction, et la note. — On n’a pas pu encore reconnaître de mâle. On voit que l’observation était très attentive, si d’ailleurs elle n’a pas été heureuse. — Tout à fait concluantes. Même remarque. — Anguilles… muges. Voir l’Histoire des Animaux, liv. VI, ch. XII, § 1 et n., ch. XV, § 1 ; et liv. VIII, ch. XXIX. On connaît d’ailleurs la génération des muges ordinaires, Histoire des Animaux, liv. VI, ch. XIV, § 2, de ma traduction.