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être. Il se sert donc de la matrice et de la femelle qui possède cet organe, comme la plante se sert de la terre, pour se nourrir, jusqu’à ce qu’il soit devenu un animal assez achevé pour être capable de marcher. C’est là pourquoi la Nature a tracé les deux premières veines qui partent du cœur ; et de celles-ci, de petites veines qui se rendent à la matrice. C’est ce qu’on appelle l’ombilic, qui est tantôt une seule veine chez certains animaux, et tantôt plusieurs veines chez d’autres. Autour des veines, il y a une enveloppe de peau qu’on appelle l’ombilic, pour maintenir et protéger ces veines, qui autrement seraient trop faibles. § 8[1]. Les veines se rendent à la matrice, comme des racines,

  1. Comme des racines. C’est une suite de la métaphore du paragraphe précédent. — Pour se nourrir. Le fait est de toute évidence ; et les développements du poussin dans l’œuf le prouvent assez. — Comme le croit Démocrite. Cette erreur semblerait démontrer que Démocrite était loin d’observer les phénomènes avec toute l’exactitude qu’Aristote essayait d’apporter à ses investigations. — Bien qu’ils soient séparés de la mère. L’argument est décisif, ainsi que nous venons de l’indiquer.