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quand on en renverse l’ouverture. § 20[1]. C’est ainsi que le sperme est absorbé ; mais l’absorption ne se fait pas du tout, comme quelques naturalistes le prétendent, dans les organes qui concourent au rapprochement des sexes. Les choses se passent aussi tout autrement que ne le croient ceux qui assurent que les femmes émettent du sperme comme l’homme ; car si les matrices faisaient quelque émission au dehors, elles la devraient reprendre au dedans, pour la mêler à la liqueur séminale du mâle ; mais ce serait là une opération bien inutile, et la Nature ne fait jamais rien en vain.

  1. Quelques naturalistes. Voir plus haut, § 18, note. — Dans les organes. C’est là un point de physiologie que la science moderne n’a pas éclairci ; on ne sait pas au juste où la liqueur séminale rencontre l’ovule et se met en contact avec lui. — Ceux qui assurent. Même remarque que pour la phrase précédente. — Elles la devraient reprendre. L’argument est décisif. Une opération bien inutile. Puisqu’il faudrait une autre opération en sens contraire. — La Nature ne fait jamais rien en vain. Ce principe incontestable domine toute l’histoire naturelle d’Aristote.