rien de cela, à moins que ce n’y soit introduit par une grande violence et contre nature. § 14[1]. Tout ceci doit faire voir comment les excrétions génératrices se forment dans les animaux. Quand le sperme est sorti du mâle, dans les espèces qui émettent de la liqueur spermatique, c’est le plus pur de l’excrétion mensuelle qu’il y constitue ; car, dans les menstrues, la plus grande partie est inutile et est liquide, comme dans le mâle la plus grande partie de la semence est très liquide, à la prendre dans une seule émission ; le plus souvent, la première émission est inféconde plus que la suivante. Elle a moins de chaleur vitale, parce qu’elle a moins de coction, tandis que la semence parfaitement cuite a de l’épaisseur et beaucoup plus de corps. § 15[2]. Les femmes, ou dans les autres espèces d’animaux, les femelles qui n’ont pas d’émission extérieure, parce que, chez elles, il n’y a pas dans cette sorte de sécrétion une assez grande quantité d’excrément inutile, ne produisent de ce liquide que ce qui
- ↑ Le plus pur de l’excrétion mensuelle. Aristote ne pouvait connaître les ovules sortis de l’ovaire, et arrivant par les trompes de Fallope jusqu’à l’utérus ; mais cette phrase peut faire croire qu’il les soupçonnait dans une certaine mesure, et qu’à côté de la partie la plus grossière de la menstruation, il entrevoyait la nécessité d’une autre partie plus essentielle. — La plus grande partie est inutile. Il est clair qu’au point de vue de la génération, il n’y a de vraiment nécessaire que l’ovule. — Est très liquide. Ceci est exact, puisque l’eau forme les neuf dixièmes de la liqueur séminale dans l’homme. — La première émission est inféconde. Ceci semblerait concerner les premières émissions de l’animal imparfaitement formé. Trop jeune, l’animal est infécond, comme il le devient par les progrès de l’âge. — Vitale. Le texte dit : « Psychique ».
- ↑ Chez elles. J’ai ajouté ces mots pour plus de clarté. — D’excrément inutile. C’est-à-dire, d’excrément qui ne contribue pas à la génération. — Ne produisent de ce liquide que ce qui en reste. L’explication peut être ingénieuse ; mais rien ne prouve qu’elle soit exacte ; il aurait fallu des observations plus précises pour la démontrer. — La force. Le texte dit : « la puissance ». — Introduite dans le mâle… quelques insectes. Voir plus haut, liv. I, ch. XVII, § 4. et ch. XV, § 4.