Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée

du rut et de la gestation se rapprochent et que les dimensions corporelles ne sont pas par trop différentes, le produit qui résulte de l’accouplement ressemble d’abord aux deux parents, comme on le voit sur les hybrides du renard et du chien, de la perdrix et de la poule ; mais au bout de quelque temps, et avec les générations qui se succèdent, les produits reprennent la forme de la femelle. C’est ainsi que les semences de plantes étrangères se modifient selon le sol où on les met ; car c’est le sol qui fournit la matière et le corps aux semences qu’on y dépose.

§ 13[1]. Voilà encore pourquoi, dans les femelles, l’organe qui est destiné à recevoir l’embryon n’est pas un simple canal, et pourquoi les matrices sont susceptibles de s’agrandir. Les mâles qui émettent du sperme ont des canaux ; et ces canaux n’ont pas de sang. Ainsi, les deux sécrétions se produisent chacune dans les lieux qui leur sont propres ; et c’est là également qu’elles se forment. Mais auparavant, il n’y a

  1. Voilà encore pourquoi. On ne voit pas bien la nécessité de cette conséquence. — Sont susceptibles de s’agrandir. C’est évidemment pour que l’embryon puisse s’y développer et grossir, dans toutes les espèces de vivipares. —