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diaphragme, quand ils en ont un ; car le cœur, ou l’organe correspondant, est le principe de leur nature et de leur vie ; la partie inférieure n’en est qu’une annexe, et elle est destinée à faciliter son action. Ce qui fait que tous les mâles n’ont pas cette excrétion génératrice, tandis que toutes les femelles doivent l’avoir, c’est que l’animal est un corps vivant. Toujours la femelle donne la matière, et le mâle fournit le principe créateur. Selon nous, c’est là réellement l’action de l’un et de l’autre ; et c’est précisément ce qui fait que l’un est femelle, et que l’autre est mâle. Il y a donc nécessité que la femelle fournisse le corps et la masse ; mais ce n’est pas nécessaire pour le mâle. Dans les êtres qui sont produits, il n’est pas nécessaire non plus que se trouvent déjà les organes, ni le principe qui les fait. § 12[1]. Ainsi, le corps vient de la femelle, et l’âme vient du mâle. L’âme est l’essence d’un corps ; et voilà comment, lorsque, dans des genres qui ne sont pas les mêmes, la femelle et le mâle viennent à s’accoupler, parce que les époques

  1. Le corps… l’âme… Nulle part cette théorie n’a été plus clairement exposée que dans ce passage. — Est l’essence d’un corps. Voir le Traité de l’Âme, liv. II, ch. I, § 4, de ma traduction. L’essence se confond ici avec l’entéléchie ; le corps n’existe réellement que par l’âme, qui le fait ce qu’il est. — Les hybrides du renard et du chien… On avait donc fait de ces expériences dans l’Antiquité ; on les a renouvelées de notre temps. — Reprennent la forme de la femelle. Cette observation paraît être exacte. — Les semences des plantes. Ici comme partout, Aristote cherche à montrer les relations du règne végétal et du règne animal. — La matière et le corps. Les deux mots sont dans le texte.