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au contraire, lorsque la nourriture fournie par l’œuf a été absorbée tout entière, l’animal est achevé par la matrice ; et alors, l’œuf ne se détache pas de la matrice même. C’est l’organisation que présentent les sélaciens, dont nous aurons bientôt à parler d’une manière toute spéciale.

§ 3[1]. Pour le moment, nous allons premièrement étudier les premiers des animaux. Or ce sont les animaux complets qui tiennent le premier rang ; ces animaux sont vivipares ; et parmi les vivipares, c’est l’homme qui est le premier de tous. Dans tous les vivipares, la sécrétion du sperme se fait comme celle de tout autre excrément. Toute excrétion se porte dans le lieu qui lui est propre, sans que la respiration ait besoin de l’y pousser par aucun effort violent, ou sans qu’aucune autre cause analogue ait à exercer

  1. Premièrement… les premiers… le premier rang. Toutes ces répétitions sont dans le grec. — Sont vivipares. La science moderne dirait. Mammifères ; ce qui revient à peu près au même. — L’homme… le premier de tous. Sur ce point, il y a unanimité ; la seule divergence entre les naturalistes, c’est que, tout en reconnaissant la suprématie de l’homme, on ne le regarde que comme le dernier terme de la série animale, tandis que d’autres naturalistes, mieux inspirés, le regardent comme un être à part. Ce dernier avis peut passer pour être aussi l’avis d’Aristote. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. I, § 26, et ch. XII, §§ 3 et 6 ; liv. II, ch. V, § 3 ; liv. IV, ch. IX, § 15 ; liv. VII ; et liv. VIII, ch. 1, de ma traduction. Voir aussi le Traité des Parties, liv. II, ch. X, § 3, de ma traduction. — La respiration. Ou le Souffle. — Aucune autre cause analogue. Qui agirait à la façon de la respiration, retenue et poussée ensuite avec violence.