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nous avons expliqué plus haut comment cela peut se faire. Le jeune embryon est complet en ce sens qu’il est déjà mâle ou femelle, dans toutes les espèces où cette différence existe. Car il y a des espèces qui ne produisent ni femelle ni mâle ; et ce sont les espèces qui ne naissent elles-mêmes, ni de femelle et de mâle, ni d’animaux accouplés. Nous aurons aussi plus tard à parler de la génération de ces animaux. § 2[1]. Les animaux complets qui sont vivipares dans leur propre sein, gardent et nourrissent, dans leur intérieur, l’animal de même nature qui doit naître d’eux, jusqu’au moment où ils le produisent au dehors et le mettent au jour. Mais les animaux qui produisent aussi à l’extérieur un être vivant, après avoir d’abord conçu un œuf dans leur sein, pondent un œuf complet. Chez quelques-uns, l’œuf se détache, comme on le voit pour l’œuf des ovipares, et le jeune sort de l’œuf, qui était dans la femelle ; chez d’autres,

  1. Les animaux complets. Aristote met les vivipares au premier rang de tous les animaux : et la science moderne est sur ce point capital d’accord avec lui ; voir le paragraphe suivant. — Gardent et nourrissent. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Conçu un œuf. Ce sont les ovipares pris de la manière la plus générale. Dans ce qui suit, Aristote distingue deux classes pour les ovipares : ceux qui produisent au dehors un œuf qui n’a plus qu’à se développer, et ceux qui produisent l’œuf dans leur intérieur, où il se développe avant que le jeune puisse sortir. — Pour l’œuf des ovipares. Les gallinacés par exemple. — Achevé par la matrice. Il semblerait que ce serait plutôt : Dans la matrice — Les sélaciens. Voir plus loin, liv. III. ch. VI ; voir aussi Cuvier, Règne animal, tome II, p. 384 ; mais Cuvier insiste moins que le naturaliste grec sur cette génération particulière des sélaciens.