Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée

vieux et plus grands, par la nature du nerf qui maintient les parties des animaux, nerf chez les uns, ou matière analogue au nerf chez les autres. La peau, la veine, la membrane et tous les corps de ce genre sont de la même forme ; car entre eux, ils ne diffèrent que du plus au moins, par l’excès dans celui-ci, ou par le défaut dans celui-là.


CHAPITRE V

Des différents modes de parturition ; étude spéciale sur les animaux supérieurs ; du rapprochement des sexes dans l’espèce humaine ; erreur sur l’action de la respiration ; disposition de la matrice chez les femmes ; époques périodiques de la menstruation ; abondance des menstrues ; la femme fournit la matière ; et l’homme donne le mouvement et la vie ; des hybrides ; mélange de la liqueur spermatique et du fluide mensuel ; du plaisir provoqué dans l’homme et dans la femme ; conceptions sans la sensation du plaisir ordinaire ; action particulière de la matrice retenant le sperme déposé par l’homme ; erreur de ceux qui supposent que la femme émet aussi une liqueur spermatique ; cette émission est impossible ; car, si elle était extérieure, elle aurait pour résultat d’empêcher la génération, contre le vœu de la nature.

§ 1[1]. Les animaux à qui la Nature a donné une organisation moins complète, mettent au jour un embryon qui est complet dès qu’il naît, mais qui, sous le rapport de l’animalité, n’est pas encore un animal complet ;

  1. Une organisation moins complète. Ce sont sans doute les ovipares qu’Aristote veut désigner ainsi. — Complète… complet… complet. Ces répétitions sont dans le texte. — Sous le rapport de l’animalité. Le texte n’est pas aussi explicite. — Plus haut. Voir ci-dessus, liv. I, ch. XVII, § 3. — Est complet en ce sens… La restriction est peut-être un peu trop forte ; et l’embryon est, à ce qu’il semble, complet aussi à d’autres égards que le sexe ; il a déjà les organes nécessaires à sa vie et à son développement. — Plus tard. Voir plus loin, liv. III, ch. VIII et suiv.