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et parfois aussi des enfants non contrefaits, de même, de la femelle, il sort tantôt une femelle, et tantôt au contraire il en sort un mâle. Car la femelle peut être considérée comme un mâle qui à certains égards est mutilé et imparfait ; les menstrues sont du sperme, mais du sperme qui n’est pas pur, puisqu’il lui manque encore une seule chose, à savoir le principe de l’âme. Chez tous les animaux qui font des œufs clairs, l’œuf qui se forme contient bien les deux parties ; mais il n’a pas le principe de l’âme ; et c’est là ce qui fait qu’il n’a pas la vie ; car c’est le sperme du mâle qui doit l’apporter ; et quand l’excrétion de la femelle reçoit ce principe spécial, il se forme un embryon.

§ 12[1]. Dans les matières liquides mais corporelles, il se produit, quand on les échauffe, un bourrelet sec, comme dans les mets qui se refroidissent. C’est le visqueux qui maintient tous les corps ; mais le visqueux se trouve absorbé quand les corps deviennent plus

  1. Dans les matières liquides. Il est évident que tout ce paragraphe est ici absolument déplacé ; on ne saurait dire quelle en serait la véritable place. Il est possible aussi que ce soit une note marginale qui sera passée dans le texte par l’inattention des copistes. La phrase est à rejeter tout entière, et MM. Aubert et Wimmer ont eu raison de la regarder comme apocryphe.