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du dehors, et que seul il est divin ; car son action n’a rien de commun avec l’action du corps. Toute âme paraît donc tirer sa force d’un autre corps, et d’un corps plus divin que ce qu’on appelle les éléments. Mais, comme les âmes diffèrent les unes des autres par leur dignité plus ou moins haute, la nature des éléments ne diffère pas moins. Dans le sperme de tous les animaux, il y a ce qui rend les spermes féconds et ce qu’on appelle la chaleur. Ce n’est pas tout à fait du feu, ni une force de ce genre ; mais c’est le souffle, ou l’esprit, qui est renfermé dans le sperme et dans sa partie écumeuse. La nature qui est dans le souffle, ou l’esprit, est analogue à l’élément des astres. § 8[1]. Aussi, ce feu ne produit-il jamais un animal quelconque ; et

  1. Ne produit-il jamais un animal quelconque ? Le fait est incontestable, en dépit de quelques assertions contraires. — Aucun être ne se forme… Les grandes expériences faites de nos jours sur les générations spontanées, ont démontré la vérité de ce principe. — La chaleur du soleil. L’action de la chaleur solaire ne doit pas tenir de place ici. — La chaleur que possèdent les animaux. Cette chaleur est la seule dont la physiologie ait à tenir compte. — Le principe de la vie. C’est l’expression même du texte. Il n’y a pas de vie possible sans chaleur plus ou moins grande.