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et qu’une fois sorti il devient liquide et noir, quand il a perdu sa chaleur et que l’air s’est refroidi. Alors, il ne lui reste que l’eau, et une petite quantité de matière terreuse, qui se retrouve dans le phlegme aussi bien que dans le sperme desséché. A ce point de vue, le sperme est un mélange qui tient du souffle intérieur et de l’eau tout à la fois ; car le souffle n’est que de l’air chaud, et si le sperme est liquide par sa nature, c’est qu’il vient de l’eau. § 7[1]. Ctésias de Cnide, s’est évidemment trompé dans ce qu’il dit du sperme des éléphants. Il prétend que ce sperme durcit tellement, en se desséchant, qu’il devient solide autant que de l’ambre. Cela n’est pas exact. Ce qui est vrai, c’est que le sperme doit nécessairement être plus terreux dans tel animal que dans tel autre, et qu’il l’est surtout dans les animaux ou, à cause de la masse du corps, il y a

  1. Ctésias de Cnide. Aristote adresse la même critique à Ctésias, dans l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. XVII, § 3, de ma traduction. En général, il fait peu de cas de son témoignage ; et il juge sévèrement ses erreurs, et les contes fabuleux qu’il rapporte avec la plus extrême crédulité. — Ce qui est vrai. Il ne paraît pas qu’Aristote eût observé l’éléphant d’une manière spéciale mais la conjecture qu’il propose est fort plausible. — D’élément terreux. La proportion doit rester à peu près la même bien que la masse totale puisse différer beaucoup.